64e anniversaire de l’indépendance, l’heure du bilan ?

1 juillet 2024 par
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64 ans après l’indépendance, la RDC est encore loin des progrès attendus, et ce, sur plusieurs plans. 5 Chefs de l’Etat se sont succédés, 29 premiers ministre, 3 Républiques, 3 constitutions, pas d’économie forte aussi prospère et une crise sécuritaire qui a traversé des époques. La politique est le domaine qui a le plus connu des soubresauts avec des acteurs de tous bords qui partagent la grande responsabilité de l’État où il se trouve le pays aujourd’hui. Cette thèse soutenue par plusieurs observateurs de la scène politique congolaise, divise sans merci, dans la classe politique.

Lumumba, Kasavubu et les autres pères de l’indépendance ont lutté pour le départ de l’homme blanc aux commandes de l’appareil étatique, sans avoir les acquis certifiés d’une réelle alternative à la gestion implémenté par le colon. Juste après le 30 juin 1960, les velléités politiciennes envahissent la jeune nation, la guerre de leadership entraine des divisions et l’unité des forces qui a fait fléchir les impérialistes éclate au grand jour.

L’économie qui avoisinait celle des grandes puissances a été impactée, la sécurité des frontières nationales posait déjà problème, et depuis là, l’avenir de l’un des pays le plus riche au monde devenait de plus en plus incertain. Lumumba assassiné en janvier 1961, les cartes changent. Mobutu reprend les reines d’un pouvoir sans partage durant 32 ans, la 2e République bascule dans les réformes et des révolutions inédites qui ont impressionné en même temps étonné le monde. La constitution de Luluabourg, les grands travaux, la zaïrianisation, les pillages et la conférence nationale souveraine.

Malgré que son pouvoir totalitaire se confondait à l’Etat jusqu’au début des années 90, le Maréchal finira par se retirer en mai 1997, forcé par la première guerre du Congo, menée par Laurent Désiré Kabila. Avec le soutien de l’occident et des voisins de l’Est du Congo qui ont trouvé une brèche dans l’effondrement d’une armée fragilisée par le règne finissant du Granf léopard, Mzée a dirigé le Zaïre qu’il a rebaptisé en République Démocratique du Congo, dans un contexte de crise sécuritaire née de sa propre volonté de se débarrasser de ses anciens alliés, dont le Rwanda. Il finit par se faire assassiner en janvier 2001, dans des circonstances qui sont restées floues et dont les prévenus condamnés et graciés 20 ans après, continuent à redouter.

Joseph Kabila reprend le pouvoir au lendemain des funérailles de son père ; il rassemble les belligérants d’un conflit qui avait divisé le pays, pour une transition qui a abouti à la tenue en 2006 des premières élections démocratiques, mais décriées. Entre temps les poches d’insécurité se sont multipliées dans la région du Kivu et l’Ituri – des rebellions nourries par l’éternelle convoitise des richesses du Congo. Elle est issue des milieux internationaux qui sous-traitent les voisins comme le Rwanda, avec des conséquences humanitaires que le monde n’a jamais connu. Plusieurs dizaines de millions de morts et déplacés, couplés à des violences horribles, passées sous silence par la communauté internationale.

18 ans après, Joseph KABILA fait la passation du pouvoir à Félix Tshisekedi en janvier 2019, avec le regret de n’avoir pas réussi à changer l’homme congolais. La corruption, le détournement et la dilapidation de l’argent public, c’est le combat que tente d’imprimer le fils du Sphinx de Limete, – des antivaleurs qui ont ruiné la gestion publique et les mentalités de beaucoup de congolais. Cet héritage destructeur né des pratiques devenues caractérielles, a ouvert le Congo aux envahisseurs de tous bords en quête des richesses du pays de Kimbangu, contre des gains faciles et égoïstes.

Toutes ces tares, n’ont pas aidé la nation congolaise à se consolider et à construire son modèle social et économique dans un monde en perpétuelle mutation. 64 ans après l’accession de la RDC à la souveraineté internationale, l’intérêt général est loin de s’imprégner dans le mental des congolais, et la considération du bien commun l’est encore moins.

La rédaction de b-onetv.cd

Administrator 1 juillet 2024
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